Quoi faire si vous ne vous qualifiez pas pour un financement commercial
Quand la banque dit non
Lorsque la banque dit non, que vous ne vous qualifiez pas pour un prêt, ne vous découragez pas. Il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire pour améliorer vos chances d’acceptation. La première chose est de demander pourquoi vous avez été refusé afin que vous puissiez y remédier. La réponse de la banque vous donnera l’opportunité d’apprendre ce dont vous avez besoin pour améliorer votre situation la prochaine fois que vous ferez une demande de prêt. Les raisons d’un refus peuvent être :
- mauvaise cote de crédit personnel;
- faillite antérieure;
- historique de crédit limité en tant qu’entreprise en démarrage;
- pertes opérationnelles;
- taux d’endettement élevé;
- équité négative;
- faibles liquidités;
- garanties qui ne justifient pas le montant du prêt demandé;
- revenus fortement concentrés avec un client;
- problèmes juridiques non résolus;
- faiblesse du marché dans lequel votre entreprise est spécialisée.
Petites entreprises et démarrages
De nombreuses institutions bancaires utilisent un système automatisé pour évaluer les demandes de prêts. Ces banques produisent un rapport de crédit personnel pour les actionnaires. Si la cote de crédit est insuffisante, la demande devra être supportée par une garantie solide de la part d’un collatéral. Vous devriez consulter votre rapport de crédit pour vérifier votre cote et confirmer que l’information est exacte. En cas d’erreur, écrivez au bureau de crédit et demandez une correction. Vous pouvez également payer vos cartes de crédit et vos factures à temps pour améliorer votre cote. Cela vous demandera un peu de temps, mais l’effort en vaut la chandelle quand vous avez l’intention de faire une demande de crédit.
Le fait d’avoir fait une faillite personnelle fera en sorte que vous serez probablement disqualifié pour un prêt pour quelques années. Si tel est le cas, une source de financement alternatif devra être envisagée, car le prêteur ne se fiera pas uniquement à l’historique de crédit personnel du demandeur.
Ajoutons que les banques refusent souvent de prêter aux entreprises en démarrage parce qu’elles veulent voir un historique commercial d’un an ou deux. Vous devrez peut-être trouver une autre source de financement pour combler vos besoins avant de pouvoir vous qualifier pour un prêt avec une banque. Les prêteurs sur actifs et les sociétés d’affacturage se concentrent généralement sur la solidité du collatéral et sur la force de caractère des propriétaires, plutôt que sur la solidité de leur bilan ou de leur performance d’exploitation. Vous paierez plus d’intérêt, mais cela vous fournira le financement nécessaire pour profiter de nouvelles opportunités commerciales.
Consultez un conseiller de confiance
Les entreprises qui ont connu des pertes d’exploitation peuvent demander l’assistance d’un conseiller externe de confiance pour les aider à remettre leur entreprise sur la voie de la rentabilité. Le consultant peut aider à évaluer la tarification du produit ou du service et des matériaux achetés pour améliorer les marges. Il peut aider à préparer un plan d’affaires pour permettre à l’entreprise de redevenir rentable. Cette personne peut également être une ressource précieuse lors de la négociation avec des clients et des fournisseurs pour de meilleures conditions, et avec les prêteurs lors de la présentation du plan d’affaires. Sa crédibilité et ses relations avec les prêteurs pourraient renforcer votre demande de financement.
Les banques ne regardent pas seulement le rendement selon l’état des résultats; la solidité du bilan est également analysée. Un niveau d’endettement élevé (passif divisé par la valeur nette) peut être déterminant quand la banque refuse votre demande. Trop d’endettement peut indiquer que l’entreprise a des difficultés à repayer ses dettes dans les délais prescrits. Dans ce cas, l’endettement peut être réduit en remboursant la dette ou en augmentant la valeur nette. Si les liquidités ne vous permettent pas de rembourser votre dette, la valeur nette doit être améliorée. Pour ce faire, vous pouvez demander aux actionnaires ou aux investisseurs d’injecter des fonds propres supplémentaires dans l’entreprise. L’acceptation des billets d’investisseurs et des investisseurs subordonnés, ou la conversion d’obligations liées à l’équité sont également des options viables. Les banques voient la dette subordonnée comme des capitaux propres lors du calcul de la valeur nette.
L’argent est roi
L’idiome « l’argent est roi » est vrai pour toute entreprise. L’argent est également un facteur clé pour prouver que vous pouvez rembourser le prêt bancaire lorsqu’il est dû. Une société rentable qui affiche des flux de trésorerie positifs est toujours plus facile à qualifier pour un financement. De nombreuses entreprises passent par des périodes où le niveau des liquidités est plus bas. Au cours de ces périodes, leur attention devrait se porter sur le cycle d’exploitation. Le cycle d’exploitation est le temps nécessaire pour convertir les inventaires ou un service en dollars. Mettez en œuvre des procédures de crédit solides pour la gestion de vos créances afin de vous assurer de vendre à des clients solvables. Assurez-vous aussi que les paiements se fassent dans les délais prescrits. Pour l’inventaire, achetez ce dont vous avez besoin pour les bons de commande que vous avez reçus de vos clients. Ne pas le faire peut entrainer une rotation lente l’obsolescence des inventaires. Vous pouvez améliorer les liquidités en réduisant le délai moyen d’encaissement des recevables, en améliorant le taux de rotation des inventaires, et en vendant les équipements inactifs qui n’ont plus d’utilité.
La banque peut aussi dire non même si l’entreprise performe bien et dispose d’un bilan acceptable. Cela se produit souvent parce que l’entreprise n’a pas de garanties suffisantes pour appuyer la demande de financement. Les banques, lors de l’analyse de la valeur collatérale, utilisent généralement une formule lors du calcul de la valeur de l’actif.
Pour les recevables, les avances peuvent représenter jusqu’à 90 % des comptes éligibles. Les comptes non éligibles peuvent inclure tout compte avec un solde de plus de 90 jours à compter de la date de la facture et les comptes reliés (par exemple, si 25 pour cent du solde d’un client est supérieur à 90 jours, le solde de moins de 90 jours n’est pas éligible), les comptes de contrepartie, les comptes de sociétés liées et les débiteurs étrangers non couverts par une assurance-crédit. Pour l’inventaire, des taux d’avance jusqu’à 60 % des matières premières et des produits finis sont courants. L’inventaire non admissible peut inclure le travail en cours, l’emballage, les stocks en consignation, l’inventaire externe en traitement et tout inventaire obsolète ou à rotation lente. Pour la machinerie et les équipements, les taux d’avance peuvent représenter jusqu’à 80 % de la valeur marchande ou de liquidation. La machinerie et les équipements non admissibles peuvent inclure tout équipement loué et des lots de petits objets. Pour l’immobilier, les taux d’avance représentent jusqu’à 60 % de l’évaluation de la juste valeur marchande.
La direction doit surveiller les garanties non admissibles. Par exemple, si les créances affichent un solde important de 90 jours ou plus, une politique de recouvrement plus stricte est nécessaire pour améliorer la situation. Si les actifs de l’entreprise ne fournissent pas suffisamment de garanties, la banque pourrait exiger un nantissement par les actionnaires.
Diversifier et solidifier
Les entreprises hautement concentrées avec un client ou opérant dans un seul secteur (par exemple l’industrie pétrolière) courent le risque de performances opérationnelles volatiles. La capacité de la société à survivre est remise en question si les conditions de marché changent. Une banque peut percevoir un risque plus élevé si l’entreprise met tous ses œufs dans le même panier. La solution consiste à se diversifier avec d’autres clients et dans d’autres industries afin d’améliorer la résistance aux perturbations dans les marchés. La direction doit bien connaître et comprendre sa clientèle et ses marchés, être flexible pour apporter des modifications à ses opérations et faire les coupures nécessaires dans les frais généraux au besoin.
De plus, les problèmes juridiques en suspens doivent être abordés ou réglés à la satisfaction du prêteur avant que la banque ne considère le financement. Tout ce qui peut perturber les opérations peut entraîner un refus (par exemple, une convention collective non signée).